Le système hospitalier méthodiste de Houston a récemment publié un avis selon lequel tous les employés souhaitant retourner au travail devaient être vaccinés contre le virus COVID-19 comme condition de réemploi. Plus de 110 professionnels de la santé qui avaient travaillé pour le système hospitalier avant l'épidémie de pandémie ont contesté cette exigence devant les tribunaux, affirmant qu'elle violait leurs droits en vertu de la loi texane et fédérale.

Le procès a finalement été transféré au tribunal fédéral de Houston, où le système hospitalier a demandé son rejet. La Cour a tenu une audience sur cette requête le 11 juin 2021, puis a rendu une ordonnance le 12 juin l'accordant et, ce faisant, confirmant l'autorité du système hospitalier d'exiger de telles vaccinations comme condition de réemploi.

Droit de l'employeur d'exiger la vaccination contre le coronavirus comme condition de retour au travail

Réclamations des employés

Les employés ont affirmé dans leur action en justice que la déclaration du système hospitalier violait la politique publique du Texas interdisant le congédiement injustifié des employés à volonté ; et a également violé la loi fédérale interdisant la vaccination obligatoire via un produit médical « non approuvé » ou qui contient des risques inconnus ou non divulgués. Ils ont cherché à accentuer leur position en affirmant que l'exigence du système hospitalier violait le Code de Nuremberg de 1947, une loi internationale adoptée pour empêcher le type d'expériences médicales menées par les médecins nazis sur les prisonniers des camps de concentration pendant la Seconde Guerre mondiale.

Arrêts de la Cour

Loi du Texas

La Cour a d'abord examiné l'action en justice du Texas, qui reposait sur la décision de 1985 de la Cour suprême du Texas dans Sabine Pilot Inc. c. Hauck. Cette décision a statué qu'en tant que question d'ordre public, le Texas reconnaît une exception à la « doctrine de l'emploi à volonté » lorsqu'un employeur licencie un employé pour avoir refusé de commettre un acte criminel.

Qualifiant leur plainte formelle de « style communiqué de presse », la Cour a jugé que les plaignants n'avaient pas précisé quel acte illégal ils refusaient d'accomplir, et a rejeté l'affirmation selon laquelle les plaignants étaient menacés de licenciement s'ils refusaient d'être « cobayes humains » contraints de se faire vacciner illégalement. La Cour a plutôt déclaré que l'intérêt de l'employeur à exiger des vaccinations reposait sur l'objectif légal de créer un environnement plus sûr pour les employés et les patients. Il a donc conclu que les exigences involontaires telles que la vaccination obligatoire ne violaient pas les garanties d'une procédure régulière.

La Cour a également noté que la Commission fédérale pour l'égalité des chances dans l'emploi avait récemment publié un avis aux employeurs leur permettant d'exiger que les employés soient vaccinés comme condition de retour au travail, sous réserve des exigences légales d'aménagement raisonnable.

Loi fédérale

S'agissant de la plainte des plaignants concernant des violations présumées de la loi fédérale, la Cour a souligné que la loi fédérale mentionnée dans la plainte se concentrait uniquement sur le pouvoir du secrétaire fédéral à la Santé et aux Services sociaux d'entreprendre certaines actions en cas d'urgence. Ainsi, la Cour a statué que cette loi ne s'appliquait pas du tout aux employeurs privés (tels que le système hospitalier) et n'autorisait pas non plus une poursuite contre un tel employeur par un employé.

La Cour a souligné au passage que le système hospitalier n'exigeait pas que les individus participent à un « essai humain » d'un vaccin.

Le code de Nuremberg et le recours à la coercition

Enfin, la Cour a porté son attention sur les affirmations des plaignants selon lesquelles l'exigence de vaccination violait le Code de Nuremberg et qu'ils étaient illégalement contraints par une telle exigence. La Cour a noté que le Code de Nuremberg ne s'applique pas aux employeurs privés, mais uniquement aux gouvernements. Il a en outre qualifié de «répréhensible» la tentative des plaignants d'assimiler l'exigence de vaccination à une expérimentation médicale dans les camps de concentration. La Cour a également noté que les plaignants n'étaient contraints à aucune action, car ils avaient le droit de choisir entre le maintien de l'emploi ou le rejet de l'exigence de vaccination.

Conclusion

Bien que cette nouvelle décision ne porte que sur les réclamations déposées par les plaignants dans l'affaire, elle souligne le nombre croissant de déclarations administratives fédérales autorisant les employeurs à exiger des vaccinations complètes contre le COVID-19 comme condition d'un retour au travail.